Domaine de l'ultraviolet et du visible
Le domaine du spectre ultraviolet utilisable en analyse s'étend environ de
190 à 400 nm. Le domaine du spectre visible s'étend environ de 400 à 800 nm
(760nm ?).
Spectrophotométrie
L'analyse spectrophotométrique est fondée sur l'étude du changement
d'absorption de la lumière par un milieu, en fonction de la variation de la
concentration d'un constituant. On détermine la concentration d'une substance
en mesurant l'absorption relative de la lumière par rapport à celle d'une
substance de concentration connue.
En analyse spectrophotométrique, on utilise une lumière sensiblement
monochromatique. Ces méthodes d'analyse sont intéressantes car elles
permettent de travailler sur de faibles quantités de substances et sont non
destructrices vis-à-vis de l'échantillon. Elles s'appliquent à un très grand
nombre de dosages.
La colorimétrie est un cas particulier de la spectrophotométrie dans le
domaine du visible. On utilise une source de lumière blanche et les
déterminations sont faites à l'aide d'un instrument simple appelé
colorimètre. Une cellule photoélectrique permet d'apprécier l'intensité de
la coloration. On utilise une lumière dont les longueurs d'ondes se situent
dans un domaine spectral relativement étroit grâce à des filtres qui ne
transmettent que des longueurs d'ondes d'une petite région du spectre (voir
page Erreur! Signet non défini.).
Éléments constituant un spectrophotomètre
U.V./visible
Figure 2 : schéma de principe d'un spectrophotomètre à double faisceau
Un spectrophotomètre comprend 4 parties essentielles.
source lumineuse
Elle est constituée par :
| Une lampe à décharge au xénon utilisée dans le domaine UV et visible.
Ce type de lampe est très énergétique. Elle fonctionne sous forme de
flash, juste au moment de faire une mesure. |
monochromateur
Figure 5 : monochromateur à réseau
L'élément de base est un prisme, un réseau ou un filtre coloré. Le rôle
du monochromateur est d'isoler le rayonnement sur lequel on fait la mesure. Il
est composé principalement d'un système dispersif, d'une fente d'entrée et
d'une fente de sortie.
cuve
Elle contient soit l'échantillon soit la référence. La
longueur de la cuve est définie (1, 2, 4 ou 5cm de trajet optique). Elle doit
être transparente aux radiations d'étude. Par exemple en UV, les cuves sont en
quartz, elles ne peuvent être ni en verre ni en plastique.
détecteur
| photodiode (semi-conducteur) |
Lorsqu'un photon rencontre un semi-conducteur, il peut
transférer un électron de la bande de valence (niveau énergétique bas) vers
la bande de conduction (niveau énergétique haut) en créant une paire
électron - trou. Le nombre de paires électrons - trous est fonction de la
quantité de lumière reçue par le semi-conducteur qui peut donc être utilisé
en tant que détecteur optique.
Figure 7 :
photodiode
| barrette de diodes |
L'emploi d'une barrette de diodes permet une mesure simultanée sur toute
l'étendue du spectre. Une barrette CCD est un alignement de photodiodes de
petites dimensions (14µm x 14 µm) qui fonctionnent en intégrateur de
lumière. La charge qui apparaît dans une photodiode est proportionnelle à
l'exposition, c'est à dire au produit de l'éclairement par le temps de pose et
elle dépend de la longueur d'onde. A la fin de la pose, le contenu des capteurs
est transféré dans un registre analogique à décalage et une nouvelle pose
commence. Ce registre transmet les données mémorisées en mode série, c'est
à dire l'une après l'autre à un rythme fixé par l'électronique de commande
de la barrette CCD. Ces données apparaissent sous forme de tension. Dans le
spectrophotomètre Mécacel, ces tensions sont converties en un tableau de
nombres par l'interface qui relie le spectrophotomètre à l'ordinateur. Le
logiciel traite ce tableau de valeurs.
Couplé à un ordinateur, le spectrophotomètre permet de tracer très
rapidement des spectres d'absorption. Le logiciel gère le temps de pose du
capteur CCD.
| photomultiplicateur |
Une radiation incidente arrache un électron de la cathode par
effet photoélectrique. Cet électron est alors accéléré vers une seconde
électrode appelée dynode portée à un potentiel supérieur. L'énergie de
l'électron incident est suffisante pour arracher plusieurs autres électrons et
ainsi de suite, d'où l'effet multiplicatif. Pour un électron arraché sur la
cathode on peut récupérer jusqu'à 106 électrons sur l'anode.
Figure 8 : photomultiplicateur
Terminologie utilisée en UV
Groupement chromophore : groupement insaturé covalent responsable de
l'absorption.
Groupement auxochrome : groupement saturé qui, quand il est lié à
un chromophore, modifie à la fois la longueur d'onde et augmente l'intensité
de l'absorption maximale.
Effet batochromique : déplacement des bandes d'absorption vers les
grandes longueurs d'ondes (contraire = hypsochromique).
Effet hyperchromique : augmentation de l'intensité d'absorption
(contraire = hypochromique).
Création : 26 janvier 1998, dernière mise à jour : 2000.
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